Des suramortissements en faveur des entreprises
Au programme de la loi de finances pour 2019. Un nouveau suramortissement industriel et une extension du suramortissement dédié aux véhicules utilitaires et aux poids lourds.
Afin d’encourager les entreprises à investir dans la robotique et la transformation numérique, la loi de finances pour 2019 instaure un nouveau dispositif (1). Parallèlement, elle renforce un dispositif existant (2). Ceci pour accompagner encore davantage les entreprises dans l’acquisition de véhicules respectueux de l’environnement.
(1) Suramortissement industriel
Le dispositif concerne les PME de moins de 250 salariés, chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 M€ ou total du bilan annuel inférieur à 43 M€) et exerçant une activité industrielle. Lorsqu’elles acquièrent certains biens, elles peuvent déduire de leur résultat imposable, en plus de l’amortissement classique, 40 % de leur valeur d’origine.
Sont notamment visés :
- les équipements robotiques,
- les équipements d’impression 3D,
- certains logiciels,
- les machines de production à commande programmable ou numérique
- ainsi que certains équipements de réalité augmentée et de réalité virtuelle.
Ce nouveau dispositif de suramortissement s’applique, en particulier, aux biens acquis neufs ou fabriqués en 2019 ou en 2020. Et également à ceux acquis neuf à compter de 2021 lorsqu’ils ont fait l’objet d’une commande en 2019 ou en 2020 assortie du versement d’un acompte d’au moins 10 % et d’une acquisition dans les 24 mois de la commande.
Attention : le suramortissement est susceptible d’être plafonné en vertu de l’encadrement communautaire des aides en faveur des PME. Il revient à l’entreprise de vérifier qu’elle respecte cette limitation.
(2) Suramortissement des véhicules
Un suramortissement similaire bénéficiait déjà aux entreprises qui faisaient l’acquisition de véhicules « propres » dont le poids total autorisé en charge (PTAC) était égal ou supérieur à 3,5 tonnes (véhicules utilitaires et poids lourds).
Cet avantage fiscal, qui devait prendre fin au 31 décembre 2019, est prorogé de 2 ans, soit jusqu’en 2021. Par ailleurs, à compter de 2019, son taux est porté de 40 % à 60 % pour les véhicules neufs dont le PTAC est inférieur ou égal à 16 tonnes. Et il est étendu aux véhicules neufs dont le PTAC est égal ou supérieur à 2,6 tonnes et inférieur à 3,5 tonnes, c’est-à-dire aux véhicules utilitaires légers. Mais pour eux, le taux est seulement de 20 %.
Précision : outre le gaz naturel, le biométhane carburant et le carburant ED95, les véhicules acquis peuvent désormais utiliser l’énergie électrique et l’hydrogène.