Des mesures pour supprimer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes
Les entreprises d’au moins 50 salariés doivent publier leur résultat sur les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes. Et, le cas échéant, instaurer des mesures correctives pour les supprimer.
Désormais, les entreprises d’au moins 50 salariés ont l’obligation de publier, chaque année, leur résultat en termes d’écarts de rémunération entre les femmes et les hommes. Et ce, au plus tard le 1er mars.
Toutefois, cette obligation doit être remplie, pour la première fois, au plus tard :
- pour les entreprises d’au moins 1 000 salariés, le 1er mars 2019
- pour celles de plus de 250 et de moins de 1 000, le 1er septembre 2019
- le 1er mars 2020 pour celles comptant de 50 à 250 salariés
Les indicateurs
Pour aboutir à ce résultat, l’entreprise doit prendre en compte différents indicateurs :
- l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes,
- l’écart de taux d’augmentations individuelles de salaire,
- le pourcentage de salariées ayant bénéficié d’une augmentation dans l’année de leur retour de congé de maternité,
- le nombre de salariés du sexe sous-représenté parmi les 10 salariés ayant perçu les plus hautes rémunérations
- et, pour les entreprises de plus de 250 salariés, l’écart de taux de promotions entre les femmes et les hommes.
Le calcul de chaque indicateur, selon une méthode définie par décret, aboutit à un nombre de points dont l’addition donne le niveau de résultat de l’entreprise. C’est ce niveau de résultat qui doit être publié tous les ans sur le site Internet de l’entreprise. Ou, à défaut de site, être porté à la connaissance des salariés par tout moyen. Les indicateurs et le niveau de résultat devant aussi être mis à la disposition du comité social et économique.
Exemple
Si l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes est compris entre 9 et 10 %, l’entreprise se voit donc attribuer 27 points. Celui compris entre 6 % et 7 % donne 33 points.
Lorsque le niveau de résultat est inférieur à 75 points sur 100, l’entreprise dispose de 3 ans pour corriger ces écarts de salaire. Passé ce délai, l’entreprise qui a toujours eu une note inférieure à 75 points peut donc se voir appliquer une pénalité dont le montant maximum correspond à 1 % de sa masse salariale.