Le mois de mai et son cortège de jours fériés…
Zoom sur les règles que vous devez connaître pour gérer les jours fériés dans votre entreprise.
Chaque année, le mois de mai compte au moins 3 jours fériés : la Fête du travail (le 1er mai), la commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale (le 8 mai) et l’Ascension (le 30 mai). Alors ne tardez pas à vous organiser !
Le 1 mai : un jour férié particulier
Puisqu’il est associé à la Fête du travail, le 1er mai est le seul jour férié obligatoirement chômé. Autrement dit, tous les salariés doivent se voir accorder un jour de repos. Exception faite, toutefois, des employés des établissements et services qui, en raison de la nature de leur activité, ne peuvent pas interrompre le travail : transports, hôtels, cafés, restaurants…
Précision
Si vos salariés travaillent à l’occasion du 1 mai, leur rémunération doit être doublée. Un avantage auquel peut venir s’ajouter, lorsque votre convention collective le prévoit, un jour de repos compensateur.
Le 8 mai : un jour férié dit « ordinaire »
Peut-être disposez-vous d’un accord d’entreprise qui détermine si vos salariés doivent venir travailler ou non le 8 mai. Si ce n’est pas le cas, vous devez vous référer à votre convention collective. Et lorsque celle-ci ne dit rien, il vous appartient alors de décider si le 8 mai est un jour travaillé ou chômé dans votre entreprise. Et ce, en tant qu’employeur.
Exception : en principe, les jeunes de moins de 18 ans ne doivent pas travailler pendant les jours fériés. Et si votre entreprise est située en Alsace-Moselle, c’est l’ensemble de vos salariés qui doivent être en repos.
Sachez, en outre, que vous n’êtes pas tenu de verser une majoration de salaire à vos employés qui travaillent pendant les jours fériés. Sauf si votre convention collective le prévoit. En revanche, les salariés en repos voient leur rémunération maintenue dès lors qu’ils sont mensualisés (hors rémunération des heures supplémentaires qui seraient normalement effectuées ces jours fériés) ou qu’ils cumulent au moins 3 mois d’ancienneté dans votre entreprise.
Le 30 mai : un jour férié et peut-être un jour de pont
Comme le 8 mai, le 30 mai est un jour férié dit « ordinaire ». Autrement dit, c’est un accord d’entreprise ou, à défaut, votre convention collective qui va déterminer si vos salariés doivent venir travailler ou bénéficier d’un jour de repos. Et, en l’absence d’accord sur le sujet, c’est à vous de trancher la question.
En outre, vous pouvez accorder un jour de repos à vos salariés le vendredi 31 mai pour leur permettre de « faire le pont ». Notez bien que votre convention collective ou un usage peut vous y contraindre. Mais puisque ce pont vient modifier l’horaire collectif de travail de vos salariés, vous devez préalablement consulter vos représentants du personnel. Sachant que l’horaire collectif de travail ainsi modifié doit non seulement être communiqué à l’inspecteur du travail, mais aussi affiché dans l’entreprise.
À savoir : vous pouvez demander à vos salariés de récupérer les heures de travail perdues pendant une journée de pont. Et ce, dans les 12 mois qui la suivent ou la précèdent. Veillez toutefois à ce que l’inspecteur du travail en soit informé. Et que cette mesure n’augmente pas la durée de travail de vos salariés de plus d’une heure par jour. Ni
de plus de 8 heures par semaine.